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Au sein des entreprises, toutes les générations sont touchées par le burnout, mais dans des tonalités différentes :
> les X partent en sucette épuisés, écoeurés d’avoir servi jusqu’à leur perte un système auquel ils croyaient dur comme fer, et dans lequel brutalement ils ne trouvent plus leur compte.
> les Y, qui ont grandi avec l’idée qu’ils pourraient tout obtenir et devenir ce qu’ils voulaient, craquent d’être forcés sans y parvenir à se fondre dans le moule d’une organisation traditionnelle qui leur impose de vivre à l’encontre de leurs valeurs.
> les Z, qui arrivent à leur tour sur le marché du travail, seront encore plus fragiles. Ayant grandi dans l’incertitude économique, ils savent qu’ils devront se prendre en main et travailler dur, et cette idée leur engendre stress et pression.

Avec sa pertinence et son impertinence, les générations Y et Z imposent un changement radical du rapport au travail :

> Pour eux, avoir un travail n’est pas fondamental. Ils ont vu leurs parents réussir dans la vie mais pas leur vie, et ils n’ont pas la moindre envie de faire comme eux. Vivre pour eux, c’est disposer d’une liberté absolue qui leur permet d’avoir du temps pour soi et combiner plusieurs emplois avec des passions multiples.

> Ils cherchent des temps partiels. Essoufflée d’avoir du suivre des parents sous pression dix mois sur douze, dans leur besoin de changement constant pour calmer leurs émotions (déménagement, changements de partenaire, de déco, de couleurs de cheveux…), cette jeune force montante exige un mode de vie plus organique.

> Bien gagner sa vie ne suffit pas. Nés sous le signe du « World Wide Web » et du réchauffement climatique, la responsabilité collective les mobilise. Ils exigent du sens, de l’éthique, que ce soit dans les projets dans lesquels ils s’engagent ou dans la qualité des interactions au sein de l’entreprise.

> Rester cinq ans à un même poste est une éternité. Ils sont dans l’instantané et l’impermanence : fini l’attrait de la richesse matérielle, des CDD et CDI, d’un salaire élevé et d’un titre ronflant. Ils ne s’inquiètent guère d’avoir de la stabilité : ils aiment faire face à l’inconnu et envisagent de créer leur propre boîte ou de travailler de manière indépendante. Ils aimeraient même changer de métier plusieurs fois dans leur vie.

> C’est la génération la plus instruite de la planète. Le pouce vissé sur leur smartphone, ils ont accès au monde et à la connaissance 24/7. Ne les cloisonnez pas, ils ont besoin que ça rayonne, déborde du voisinage, embrasse la planète. Ils parlent au moins trois langues, observent tout et veulent vivre les choses de l’intérieur. 

> Beaucoup ponctuent leur carrière de congés sabbatiques pour faire le point et/ou le tour du monde. Ils aiment tout remettre en question, mais ils apportent leur contribution avec succès quand ils sont tenus informés et qu’ils ont droit au chapitre. Ils doivent avoir un droit de réponse et être entendu pour se sentir bien. 

> Sensibles aux apparences, ils votent pour un style managérial cool et dynamique. Ils respectent l’autorité pour autant qu’elle soit enthousiasmante, gratifiante, pertinente et cohérente. Ils ne se dépasseront que pour un manager « people » qui leur donne du sens. 

> Ils attendent de leurs supérieurs un lien horizontal. Ils ne respectent plus l’ancienneté ou la hiérarchie, mais bien les objectifs atteints La démocratie est acquise pour eux. Ce ne sont pas des moutons silencieux. Ils ne supportent pas de devoir suivre des procédures bureaucratiques lourdes et inutiles « parce que c’est comme ça ».

Face à ce tsunami de burnout qui menace, il est impératif d’établir un plan d’action :
> rendre nos jeunes plus résistants
> sensibiliser les entreprises au phénomène d’implosion générale qui s’annonce. Pour rester performantes, elles doivent tenir compte des différentes générations qui la compose et s’ajuster à l’évolution des critères de qualité de vie et de réussite professionnelle. 

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